Comment communiquer sur votre démarche RSE ?

Posté le : 25 janvier 2021.
De quelle manière communiquer sur votre démarche RSE ? Quelques règles s’imposent pour bien valoriser les actions menées.
Mais elles ne communiquent pas forcément le sujet. « Certaines ne se sentent pas légitime pour le faire ou font de la RSE sans en avoir conscience », constate Timothée Elkihel, consultant en charge de l’accompagnement des TPE-PME chez Greenflex, une entreprise qui accompagne les entreprises dans la mise en place de solutions pour améliorer leur valeur environnementale et sociale.
Une façon de se différencier
Si les actions menées doivent déjà être palpables, nul besoin d’attendre une illusoire perfection sur tous les aspects de la RSE pour prendre la parole. « On ne peut pas être parfait. La RSE, ce n’est que de la gestion de dilemmes, pour amener le plus loin possible, ensemble, l’économique, le social et l’environnemental », rappelle Isabelle Lhoste.
« On peut commencer par organiser un petit évènement interne pour le lancement de sa démarche », suggère Timothée Elkihel. Ensuite, des actualités comme la Journée de la Terre ou la Semaine du développement durable peuvent servir de prétexte à une communication externe. Celle-ci doit être planifiée et suivie. « Rien de pire que de communiquer une fois sur une action RSE, puis de ne plus rien dire », avertit-il.
Communiquer sur votre démarche RSE : revenir aux fondamentaux
S’agissant du contenu du message, « il faut revenir aux fondamentaux de la RSE, parler de la manière dont elle est intégrée dans son cœur d’activité. Expliquer par exemple les actions menées contre le gaspillage pour une entreprise de restauration ou, pour un fabricant, les efforts réalisés concernant la recyclabilité de ses produits », conseille Isabelle Lhoste.
Plutôt que d’aligner de grands engagements, mieux vaut être factuel. « Plus on est concret, avec des preuves et des chiffres sur les actions menées, plus la communication est pertinente », résume Timothée Elkihel. Certains outils peuvent y aider.
À l’instar de D-clic ou de la plateforme Audit-RSE, les solutions de diagnostic sont indiquées pour faire un point au moment d’initier sa démarche plus que pour communiquer. Les labels et certifications peuvent en revanche permettre de valoriser ses engagements. Mais le processus d’obtention peut-être assez lourd.
Réfléchir aux bons indicateurs
Très utilisée par les donneurs d’ordre, la plateforme Ecovadis propose une évaluation RSE de l’entreprise à partir d’un questionnaire fonction de son secteur, sa taille et son pays d’implantation. ABCSR propose de son côté aux TPE de calculer trois indicateurs et un score de RSE à partir de leur fichier des écritures comptables, de leur effectif et de leur code APE. « Ces données existent déjà. L’entreprise obtient ainsi des indicateurs de manière simple et non chronophage », assure Jérôme Verdiell, le fondateur de la start-up qui propose également une solution plus complète pour les PME.
Pour Isabelle Lhoste, il faut éviter « le reporting pour le reporting ».
« Un indicateur n’a de sens que s’il est pertinent par rapport au secteur de l’entreprise »
Isabelle Lhoste, expert-comptable chez Finexfi
L’idéal est donc de déterminer les éléments de suivi adaptés à son activité et son projet.
Site internet, documentation commerciale, affichage, réseaux sociaux… de nombreux supports peuvent servir à faire connaître ses actions. L’important est que cette communication reflète une démarche et des engagements sincères, au risque sinon de s’attirer de nombreuses critiques.
Article publié originalement sur Le Mag Experts & Décideurs le 18 janvier 2021. Auteur : Marion Perrier.